Cuisine d'instinct

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Seul aux cuisines et seul à table

Je suis resté seul dans notre grande maison, pour seulement quelques jours, mais durant lesquels il faut entretenir un ordre, une propreté... nourrir un ventre qui demande à manger.
Après ma recette de compote de rhubarbe, je vous soumets ce que j'ai concocté. Rien que vous faites vous-même, seulement du spontané, comme autrefois nos vieux.
Ingrédients de bases : poitrine fumée et saucisse de Morteau. Pour le fumet et pour la graisse. Plus de gras viendra de la poitrine et plus de fumet viendra de Morteau. Quoi qu'encore, l'un et l'autre allient pas mal les deux. Pour quelques jours et pour une seule personne, une saucisse et un sous-vide de poitrine suffiront. Côté légumes, on variera. Pour les deux premiers repas, pelez trois belles carottes à fanes, à découper en rondelles, pas trop fines. Disposez, au fond d'une poêle à frire, trois tranches de belle poitrine, (ou trois belles tranches de poitrine, selon votre préférence, ma cuisine est instinctive) ajoutez les rondelles de carottes et terminez par trois belles rondelles de belles saucisses. (Là, j'ai mis deux fois belles. Comme pour Hélène Ségara : belle du Var et belle d'Esmeralda. Mais ça n'est n'est ni pour les carottes ni pour les saucisses... C'est venu comme ça. J'ai voulu trop bien faire). Laissez frémir. (J'ai oublié de vous dire, (comme dit Brialy sur la couvertyure de l'après "Rocher des singes")  avant, vous aurez fait cuire la saucisse pendant vingt à trente minutes dans de l'eau nature, thermostat de la plaque céramique à 10, descendue à 6 puis terminée à 2 seulement durant le dernier tiers du temps. Pour éviter les salissures.)
Vous avez donc déposé au fond de votre poêle, les trois tranches de poitrine, sur lesquelles vous avez projeté les rondelles des trois carottes tronçonnées. Vous avez coiffé le tout de vos trois rondelles de saucisses de Morteau préalablement cuites à l'eau : vous y êtes ! 
Il ne reste qu'à laissez mijoter couvert, thermostat 3 jusqu'à la fin de l'apéritif. Quand vous êtes enfin prêt, (si vous avez des amis, mettez thermostat 2 et surveillez quand même), faites se rencontrer une cuillerée à café de moutarde et une cuillerée à soupe de crême fraîche dans un bol. (Non ! Pas de l'allégée ! La crême, c'est la crême, nature, pas dénaturée : ma saucisse et mon sous-vide de poitrine me feront cinq repas, faut pas culpabiliser ! N'ajoutez pas l'artifice qui vous donne bonne conscience au détriment de votre forme et de vos formes ! Mangez nature, comme autrefois. Comme quand on n'avait pas autant de problêmes d'obèsité dans nos cités). Dès que vos deux cuillerées ont atterri au fond du bol, n'attendez pas qu'elles symphatisent. Battez-les à grands coups de fourchettes. Divisez-les, mêlez-les, emmêlez-les, n'ayez pas peur, entremêlez-les même, s'il le faut : c'est pour la bonne cause ! Divisez pour règner. Ca doit se plier, ça doit se couler, ça doit "moellir"... et dire merci !
Si vous n'avez pas omis de dresser le couvert, c'est l'heure de faire se rencontrer le plat avec sa sauce. Thermostat 8, pour un instant, pour un éclair, pour un coup de foudre... Qui ne va pas durer, qu'il faut savoir saisir, juste à temps. Quand le plat et sa sauce en arrivent à point pour ne plus pouvoir s'attendre...!

J'étais seul pour profiter de l'instant. C'était pour deux. J'ai partagé avec demain. Deux trois minutes au micro-onde, je vais me régaler une seconde fois... 

Je vous donnerai demain l'autre recette qui m'est tombée des mains pour accomoder mes restes. Demain... ou un autre jour !

Bonne nuit, s'il vous plaît de dormir...

Publié dans Au jour le jour

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A
miam la rubharbe... :p
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