Moi et un truc qui me fait me cacher les yeux
Suite des "moi" (n° 02 sur 13)
PROMIS : Aujourd'hui, je fais court
Qu'est ce qui pourrait bien me faire me cacher les yeux ?
Les badeaux attroupés qui "profitent" du spectacle gratuit d'un accident de voie publique. Leur curiosité pour le drame, l'émotion que leur procurent le hullulement des sirènes d'ambulances, les klaxons à deux-tons des pompiers, les porte-voix des policiers.
Le premier témoin, souvent, passe son chemin, fait semblant de ne pas voir. Dès le troisième badeau chacun s'encourage à rester. Ils engrangent des souvenirs pour leurs conversations...
Ca, oui, j'aimerais bien ne pas le voir. Même si ça n'est qu'à la télévision.
Plus proche de ma vie courante : la main d'une infirmière qui s'avance vers mon bras, une seringue à la main...
Et dans mon jardin, le liseron qui, profitant de mes absences, s'accroche au brins de thym, escalade mon grillage.
Un voisin, Monsieur Soufflet (mais si vous connaissez : il est minotier à Nogent-sur-Seine. Sa farine fait le pain de la marque "Baguépi") qui rencontrait les paysans dans les villages pour les fidéliser, était venu les réunir autour de son silo d'Auzon, tout près de Piney. A un cultivateur de mes amis qui lui demandait des conseils de traitements pour se débarasser de cette plante volubile, il avait simplement répondu de les "traiter par le mépris..."
Il faut bien, quelquefois, savoir fermer les yeux