A tout bientôt Noël 4/7
Vivre plus âgés qu’autrefois nous offre de laisser des souvenirs plus anciens.
Sans regret du temps passé, ni procès de celui d’à présent
Les ouvrières à domicile En plus de la douzaine d’ouvrières et d’ouvriers d’atelier, des « domiciles » assemblent les peaux. Chaque soir, entre 18 et 19 heures, elles défilent et animent la boutique des tout derniers potins. La boutique est ouverte de 8 à 12 heures et de 13 h 30 à 19 heures, du lundi matin au samedi soir.
Plus âgées qu’à l’atelier, vêtues de noir et de gris, un tablier protégeant la blouse qui protège la robe, les piqueuses rapportent dans un sac de jute le travail de la journée et reprennent celui du lendemain.
On y fabrique aussi des petits chats assis en molleton blanc, tacheté de noir ou de rouge. Suspendus par un fil élastique, munis d’un grelot et de trois pompons, rouge et bleu, ils sont rembourrés de sciure de bois blanc par d’autres domiciles. La charge étant plus conséquente, elles rapportent leur ouvrage dans des brouettes brinquebalante, leur roue cerclée de fer crissant dans les cailloux des rues sans asphalte.
Du patron aux enfants du personnel, la "famille" de la boutique vers la fin des années 20, sans les domiciles
Une heure avant la fermeture, elle devient une ruche dans laquelle entrent et sortent la douzaine de domiciles qui l’encombrent de leurs sacs et de leurs corbeilles d'osier tressé.
Le patron marque sur leurs carnets d’écoliers le travail rendu et celui donné et fait à la cantonade les remarques sur la qualité.
Les compliments sont rares, l’absence de critiques en tient lieu.