La Provence du golfe : Gassin
Petite histoire de nos villages
De l'Arlésienne mystérieuse à la Sardine Marseillaise, des marches du Festival aux marchés de Provence, du pays de Daudet à celui de Cézanne, il n'est pas qu?une cigale qui chante le soleil de Provence. Je m'en tiendrai pour l'heure à celui des villages du golfe et du pays des Maures Aujourd'hui, Gassin vu de ma chambre Vu de la fenêtere de notre chambre, avec mon petit numérique... au zoom timide et sans stabilisateur
Elu « l'un des plus beaux villages de France » par le magazine « Village Passion » en août 1998, sacré « plus beau nouveau village d'Europe » pour son extension et « Marianne d'or » pour les restaurations architecturales dues à François Spoerry, l'architecte de Port Grimaud, Gassin, du haut de son piton rocheux, domine la plaine du Golfe de Saint-Tropez.
Un lieu unique qui offre une vue exceptionnelle sur toute la presqu'île. Depuis ses anciens remparts, on y voit La Croix-Valmer, Saint-Tropez, Grimaud, Sainte-Maxime, les Issambres et jusqu'à bien plus loin quand souffle le mistral.
Coup d'oeil de loin sur ce village perché, aux maisons de pierres serrées les unes contre les autres, aux ruelles pentues, si étroites que le visiteur un peu épais peut en avoir à craindre.
Au siècle dernier, les charrettes attelées encombraient ces venelles. Cinq bouchonneries travaillaient le liège à plein temps. On y cultivait le mûrier pour élever le ver à soie, dont on faisait traiter les cocons à Cogolin, les bûcherons y faisaient commerce de leur charbon de « charbonnette ». Minotiers et bougnats y avaient demeures, vignerons, tonneliers, et autres professions de culture s'y saluaient à l'abri du soleil.
Pressoirs à huile et à raisins, ateliers de canisse, pour les clôtures de pare vent et pour les musiciens : on en tire les anches d'instruments à vent.
On y travaillait encore le houx et l'asparagus que l'on teignait.
A l'époque, Gassin s'étendait de Saint-Tropez, jusqu'au-delà du Cap Lardier : la Croix-Valmer et Cavalaire n'ont été créées qu'entre les deux guerres, supprimant les deux tiers du territoire de la commune, qui reste la plus étendues du golfe.
Près de la poste, on y voit de superbes micocouliers centenaires.
Des vieux et vieilles de mon âge viennent y bavarder au frais, hors saison. En été, ça n'est pas le soleil qui les chasse. Juste les trop nombreux touristes qui déambulent, numérique à la main (...comme je le ferai demain, pardon ). On se dit à les voir, assis sur leurs chaises paillées, qu'ils ont dû se baisser assez pour gratter leur terre. Qu'ils n'ont pas de révérences à faire. Que cette "courbure" n'est pas de leur culture.
Ils n'en sont pas moins respectueux des gens qui passent : c'est le gagne pain de leurs enfants.
Et puis, ces « estrangers », ces parisiens, ils ne sont pas tous fadas quand même !
Demain, je vous emmène vous y promener...!