Pourquoi ne le dirait-on pas... en musique
L’Histoire en chansons…
Rubrique aléatoire
On se souvient de ce que le gai rossignol et le merle moqueur du Temps des Cerises ne sont pas les témoins d’histoire d’amour mais bien d’Histoire tout court.
Mais en détail… ? Eh bien voilà :
C’est un certain Jean-Baptiste Clément qui écrivit les paroles, en 1866. Antoine Renard les mettra en musique en 1867, la chanson devient alors l’hymne des révolutionnaires de la Commune de Paris…
L’auteur va la dédicacer à la « vaillante citoyenne Louise » qui n’est autre que Louise Michel, surnommée alors la « Vierge rouge de la Commune »
Militant socialiste, le sieur Clément commence sa carrière politique dans la presse. Orateur enflammé, il sait aussi convaincre les foules. Devenu Maire de Montmartre en succèdant à Georges Clemenceau, il prend une part active aux barricades de la « Semaine sanglante »…
« Le Temps des Cerises »…? Qu’en termes poétiques l’appel au sang nous est conté !
Musique maestro :
Quand nous chanterons le temps des cerises
Le gai rossignol et le merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendant de corail qu’on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avec peur des chagrins d’amour
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d’amour.
J’aimerai toujours le temps des cerises
C’est de ce temps là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et dame Fortune en m’étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur.
J’aimerai toujours le temps des cerises
c'est de ce temps là que je garde au coeur
Une plaie ouverte
Et dame Fortune en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
La semaine sanglante : 21-28 mai 1871