Compte rendu de lecture
Une promesse
Je viens de finir le Médicis de l'année, "Une Promesse", de Sorj Chalandon, publié chez Grasset.
C'est le second roman d'un "grand reporter" de Libération. Un homme de 54 ans qui a couvert des évènements moins intimistes que l'histoire qu'il nous raconte.
Les lieux : un café et une maison aux volets clos.
Les personnages : sept acolytes complices qui vont d'un lieu à l'autre avec une petite clé pour l'un et une plus grande pour tous. On sait que l'un d'eux est professeur. Les autres, on ne sait pas. Ils semblent inactifs, desoeuvrés. On ne dit pas ce qu'il font de leurs journées...
C'est le Bosco qui tient le café. A son comptoir, ne viennent que les six autres. Qui ne boivent guère que le verre offert.
L'histoire : Un naufrage, une lanterne, un cancer, deux morts et la promesse des six faite au Bosco...
Le fantastique côtoie le terre à terre, l'amour la culpabilité...
J'ai eu du mal à m'engager dans un début dont l'écriture m'a semblé sèche, hachée, vide d'informations qui m'auraient encouragé à continuer.
Une écriture que l'on pourrait croire celle d'un pigiste payé au mot, qui n'aurait rien eu à dire.
J'ai du insister pour continuer.
Comme si l'auteur avait voulu camper les personnages dans leur rusticité, sans nous les présenter, et sans leur dire le rôle qu'il allait leur attribuer.
Il m'a fallu atteindre le milieu du récit pour entrer dans l'histoire et m'y sentir à l'aise.
Là, l'écriture s'affine jusqu'à devenir, par moment, vraiment belle. L'écriture s'affine et, en même temps, l'histoire s'affirme, se charge d'émotion.
La fin...? Je la laisse à découvrir à qui je n'aurai pas découragé... Malgré ce qu'en j'en dis, "La Promesse" me semble être à lire. D'autant que le livre contient peu de mots : 273 pages en Times New Roman 14
Pour faire court moi aussi : Je dirai qu'on n'est pas "Médicis" sans talent. Je ne juge pas de celui de l'auteur. Mon propos n'est pas celui d'un critique, seulement le ressenti d'un lecteur qui ne qualifierait pas ce grand prix de grand cru.
A chacun sa sensibilité...