Le cognassier du coin de mon jardin
Petits bonheurs de ma campagne
Au coin de mon jardin, au plus loin, qui fait angle de deux rues, j'ai planté un cognassier... qui offre ses coings aux passants.
Un rejet que j'ai prélevé il y a plus de cinquante ans, quand j'étais encore gamin, sous les branches tordues de celui de mes parents.
Le mien devenu grand expose à son carrefour, à tous les allants et venants, ses fruits jaunes odorants qu'il tend par dessus la haie pour les tenter de plus loin.
Tous les ans, j'ai mes habitués, qui se rappellent à notre générosité.
Une ancienne copine pour ses petits enfants, une autre pour son plaisir et celui de son retraité de mari : ça leur rappellerait leur enfance, chez les grands-parents de chacuns.
Le garde-champêtre aussi, qui nous donne deux pots de la délicieuse gelée qu'en sait faire son épouse.
Hier, c'est une inconnue venue de la ville qui est passée en auto pour amener son fils à une rencontre sportive qui s'est laisser tenter (j'habite la rue du Stade, à l'angle de la rue Basse, ça nous fait du passage...).
Voyant qu'il en restait quelques-uns, elle est venue sonner pour dire que si l'on n'en faisait rien...
Le matin, j'avais épluché une vingtaine de pommes de notre jardin. Des Reines des reinettes. Des tombées et des cueillies, toutes à point muries...
Mon épouse nous en a fait une Tatin : savoureuse !
Ne regardez pas longtemps, vous allez saliver...