Du bout de sa lorgnette
Du haut de son domaine, la maison blanche veille sur la mer
Revenant en bateau de Port-Cros, Bagaud ou Porquerolles, on la voit de loin en mer, la maison carrée qui se détache blanche sur le ciel azuré.
Ca n'est pas d'hier qu'elle sert de repère aux navires qui cherchent Cavalaire : elle figure en « amer » sur les cartes cotières.
En face ; l'île du Levant, chère aux dévêtus, aux tortues d'Hermann et aux militaires retranchés : " Terrain militaire, interdiction de pénétrer"
A la pointe, le reste de l'ancien phare.
Au pied de la colline, un rocher ; comme un glaçon dans un verre.
Reposoir pour goélands bavards et pour mouettes rieuses.
On y vient en bateau, en école de plongée et aussi pour pêcher
Son voisinage de bord de mer se vend en cartes à jeter à la boîte comme autant de bouteilles à la mer : « Il ne me manque que toi pour que ce soit le Paradis : je t’aime… »
Côté « terre », son profil est le même que côté mer : la maison blanche est dite aussi maison carrée.
Son toit rouge met une tache de couleur dans les branches tourmentées des chênes liège.
Pierre Foncin, géographe-écrivain, co-fondateur de l’Alliance Française, (voir s/google) a acquit le terrain en 1890. C’était une forêt de chênes liège en exploitation, au milieu de laquelle il a fait bâtir une résidence secondaire, le « Casteu dou Souleu », en 1894.
Toute la famille y venait en vacances, par le train des pignes (v/ma présentation du Rayol, à paraître en juin 2007).
Après son décès, en 1917, ses deux filles,Mireille et Myriem, ont continué à y venir, épisodiquement.
Jusqu’à ce que, en 1975, Mireille s’y installe définitivement, toute seule dans cette maison si grande, sans téléphone ni électricité…
...et sans succession : la dernière des Foncin, décédée ici, chez elle, en 1996, en a fait don au Conservatoire du Littoral en 1977.