Toulouse dortoir (8 et fin)
Boulot, auto, dodo...
Il faut en loger du monde pour en avoir sous la main qui participent au développement d'une grande ville. Parmi les "cités-dortoirs" de Toulouse, je vous parlerai aujourd'hui de Colomiers, seconde ville du département en nombre d'habitants, patrie de nos neveux qui nous l'ont fait connaître. Une bourgade de 2000 âmes autrefois, qui en abrite aujourd'hui plus de 33000. Une ville dortoir à la fiscalité légère (malgré quelques dépenses somptuaires : le prix de revient de la construction de son Hotel de Ville a défrayé la chronique) Colomiers perçoit la dîme - qu'on appelle Taxe Professionnelle - de son essor aéronautique. Après avoir accueilli sur son finage Bréguet, Dassaut et l'Aérospatiale, EADS-AIRBUS assemble aujourd'hui l'A330 et l'A340 et le gros 380 dans les usines Clément-Ader, installées sur ses terres.
Qui dit "dortoirs" dit nécessairement cases. Celles-ci comprennent tout le nécessaire au repos confortable. Du déjeûner du petit matin sur le pouce au repas de détente familiale du soir. Ca n'est que de l'extérieur que la proximité semble promiscuité. L'immobilier dortoir n'est aussi grand que très exceptionnellement. En majorité, les immeubles sont de tailles plus humaines. Chacun des habitants semble se connaître. Pour le moins, ils se saluent. On y a planté d'immenses séquoias. Plantés petits...? Peut-être, ou pas. Le séquoia peut atteindre jusqu'à 150 mètres : celui-là ne les a pas. Mais il est déjà bien grand. Et celui-ci, tout fourchu du pied, quel àge peut-il avoir ? Un monument sculpture (une sculpture monumentale ?) bien raffraîchissant. Une bien jolie statue de vierge à la colombe. Juste un petit mot à ne pas prendre pour conclusion...
D'un bloc à l'autre, on a laissé des passages inférieures pour la circulation. Au pied de chaque immeuble, un local pour déposer ce qu'on nous vend en trop : les tonnes d'emballages, qui sont inconsommables, et toute la nourriture que l'on jette, qui manque au Bangladech...
Tous les jours aux mêmes heures, les mêmes se disent bonjour en allant aux travail. Une dame sort son chien, échange quelques mots avec une autre qui emmène des enfants à l'école. Un vieux Monsieur revient du tabac-presse. Il fait un grand geste de loin, son journal plié à la main...
L'immeuble de taille humaine est un village.
NB du 9 juillet : Ce que j'ai pris ici pour un séquoias serait un cèdre du Liban... qui peut atteindre 50 mètres, et vivre jusqu'à 2000 ans...
D'aussi grands arbres entre ces grands immeubles nous les font paraître plus petits...
NB du 9 juillet : et celui-ci un cèdre de l'Atlas, même taille, même longévité, mea culpa...
Au centre d'un roud-point (la ville est spécialiste des ronds-point), on a dressé ce bloc qui semble de granit. La paroi striée est inclinée. On y a ménagé quelques marches sur lesquelles l'eau qui ruisselle vient s'éclater.
Vue de très en dessous, pour cacher les immeubles dont le style interdit tout mariage, je l'ai trouvée très belle. Question de goût peut-être. Chacun doit garder le sien propre.
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Le nom de Colomiers vient du latin Colombario, "colombier", qui symbolisait la noblesse des co-seigneurs du XIVème siècle
Le 5 décembre 2001, le Maire a assisté - bras ballants (?)
à la plantations de rosiers Opalia
par le Conseil Municipal des Jeunes.
(dixit la plaque de stèle de la pucelle)
Dont acte.
Un partie des recettes (combien ?)
Viendra en aide à "des" enfants du Congo (lesquel?)
On peut attribuer l'à peu près des propos à l'âge des conseillers...
Par contre, que Monsieur le Maire ait laissé son nom gravé sur cette plaque cinq ans durant ne peut qu'être un oubli...
Cinq ans de notoriété aux frais de la commune pour un aussi petit cadeau... qu'il n'a pas eu à faire :
la générosité manque cruellement de discrétion.
C'est juste mon avis, à chacun de conserver le sien...