Ah les fraises et les framboises...
Le goût de l'effort à vivre
Pour mon ami Lumi qui n'a vu que la voiture rouge au pied de l'égllise de Gassin, et pas une seule fraise sur ma photo d'hier. Pour lui, j'ai écarté les feuilles et pris au flash, par surprise, les fruits rouges qui s'abritent du soleil sous les feuilles.
Cette année, elles ne sont pas petites comme les aime Mamounette, mais quand même parfumées : très parfumées !
Ce sont des fraises en liberté.
Comme le sont les saumons et les bars ou loups qui ne sont pas d'élevage. Comme l'étaient les volailles qui piochaient du bec dans la cour de nos fermes d'autrefois .
Ca a le goût de la nature. Le goût qui vient de l'effort d'avoir à faire pour se nourrir, tandis que d'autres, ventres mous, se laissent gaver, depuis leur radicelles jusqu'au dernier cranté de leur feuilles en ombrelles.
Aller puiser son eau dans de la vraie terre du bon Dieu, et sans aide, savoir se retenir pour n'en consommer que ce qu'il faut pour vivre, lutter dans les matins glacés et savoir résister au soleil de treize heures... ça vous muscle un fruit autrement que de se laisser vivre, choyés dans un tunnel climatisé, à l'ombrage calculé, les racines qui baignent dans un magma de laboratoire...
Sans arroosage et sans engrais, la fraise nature s'abrite sous le feuillage.
Il faut l'écarter pour découvrir la fraterie.