C'est du boulot de photographier le bouleau
Tronc de parchemin et tête au bleu,
notre bouleau est fatécieux
Même s'il est tendre,
C’est du boulot de travailler
Le bouleau.
Mais ça n’est rien à côté d’avoir à le prendre en photo.
C’était encore l’automne,
L’hiver ne s’était pas pressé.
J’étais sorti prendre
un peu de l’air
que respirent les oiseaux,
Il me rend plus léger.
Le soleil blanc de fin de saison,
En répétition avant les fêtes
Préparait sa couleur de neige
Sur l’écorce de notre bouleau
Mon numérique en poche,
Par surprise !
Pour qu’il soit sur le vif,
et j’appuyai sur le déclic...
Juste au moment où,
Dans mon dos,
le soleil que je ne pouvais pas voir
Puisqu’il était derrière,
M’a tiré le portrait
Sur le parchemin blanc
de gris rayé.
Une farce de sa part, sans doute
Comme on en voit dans les photos de mariage
Quand ceux des rangs arrières
Font des cornes de leurs doigts
A ceux qui sont plus bas
J’aurais pu me prendre la tête,
Mais non.
Je suis beau joueur :
Cheveux blancs épris de cheveux bruns,
J'ai pris celle du bouleau.