Naissannce de la chose
Comment acquérir
une aussi jolie Chose...?
J'avais trois gros tilleuls trop près de notre maison. Un qui gênait une fenêtre, que j'ai fait disparaître, un autre tellement vieux que sa tête était devenue creuse, et celui qui nous reste.
Qui est superbe !
C'est lui qui nous a donné la "feuille-tilleul" de mon poême en ligne. (Que vous trouverez sous le titre de "La Petite Fille en Vert", que j'ai mis sur mon blog le 23/04/2004).
Bon, là, j'en reviens à mon tilleul tête creuse, pour vous dire qu'il a bien fallu aussi que je m'en sépare. Sa cuvette de tête s'était tellement remplie de tourbe que d'énormes larves blanches, d'insectes disgracieux, y préparaient tous les hivers leur mue. Des plantes à épines (mais sans scrupule) y fouissaient jusqu'au fond, avec leurs racines perforeuses, comme d'autres auraient pu le faire avec autant d'outils de destruction...
Toute une jungle s'y développait, sans harmonie, sous un lierre complice, qui devait y trouver son compte.
Sans parler de la gêne de visibilité que sa trop forte tête causait aux automobilistes abordant notre carrefour... Comme un cheval trop vieux, il a fallu l'abattre...
L'arbre vaincu par ma cognée acérée (bien aidée par ma tronçonneuse mécanisée) gisait étendu sur le sol.
Il restait à le débiter.
Tout d'abord, l'ébrancher. Puis dégager les grandes perches de leurs ramures à fagots. Et, enfin, découper le tronc en rondelles.
En si grosses rondelles que celle du bas du pied qui avait si longtemps arimé l'arbre au sol, avait servi de table pour les enfants, et que quatre des autres nous avaient fait d'excellents sièges.
Le tout installé sous notre noisetier (Voir "Retour sur le Printemps, un titre que j'ai mis en blog le 23/06/2005)
C'est là que la Chose est née. Sur le plus gros plot de notre tilleul mort.
Devant la porte de la cabane qu'avec mon aide les enfants ont érigée, fixant verticalement les perches de tilleuls aux branches de l'arbre à noisettes, puis entrelaçant comme on tisse une toile, les branches à fagots dans le sens d'une trame.
Cinq à six ans plus tard, on a fini par sacrifier la cabane sur l'autel du confort que l'on doit à notre sainte cheminée. Les trop lourdes rondelles de bois de tisane sont restées sous le noisetier.
Des champignons s'en nourrissent : la Nature est économe.
Le nom de mes monstres spongieux ? Non ! Comme vous, je ne le connais pas.
J'ai interrogé mon Atlas des champignons, je ne l'ai pas trouvé bien brillant sous sa couverture pelliculée.
Alors c'est décidé. Il n'auront pas de nom. Ils sont bien venus sans attendre qu'on les appelle... ! Non ?